PRP

Définition

L’injection de PRP (Plasma Riche en Plaquettes) consiste à injecter dans une région lésée un concentré de plasma riche en plaquettes obtenu à partir du propre sang du patient (plasma autologue), afin d’améliorer la régénération et la cicatrisation tissulaire.

Il s’agit d’un traitement de seconde intention, après échec des thérapies plus classiques.

Cet acte est non remboursé par la sécurité sociale.

En pratique

Principe de l’injection de PRP :

Le PRP est obtenu par centrifugation d’un prélèvement sanguin fait sur le patient lui-même. Cette centrifugation permet de séparer les différents composants du sang afin de ne conserver que le plasma et les plaquettes.

Les paquettes synthétisent et libèrent de nombreux facteurs de croissance dont la fonction est l’hémostase (coagulation du sang) et la cicatrisation tissulaire. Uns fois injectée, elles permettent alors d’améliorer la cicatrisation d’une région du corps lésée.

Le geste :

  • le premier temps consiste à réaliser un prélèvement sanguin chez le patient. Ce sang est alors centrigugé sur place en quelques minutes afin d’obtenir le PRP.
  • Le second temps est l’injection du PRP dans la région lésée à l’aide d’une aiguille. Le geste est réalisé sous contrôle échographique afin d’améliorer la précision du geste.

Les indications :

  • les lésions tendineuses : le PRP est alors injecté directement dans le tendon. Les principales indications sont la tendinpathie du tendon rotulien, du tendon achilléen, l’aponévrosite plantaire… mais toute atteinte tendineuse peut etre concernée par le PRP.
  • Les lésions musculaires récentes : en cas de déchirure musculaire de moins de 15 jours, le PRP peur améliorer la cicatrisation dans certains cas, en association avec les thérapies habituelles.
  • Les lésions ligamentaires : certaines entorses peuvent engendrer des douleurs persistantes. Dans ce cas, le PRP peut etre une option therapeutique intéressante.
  • L’arthrose : l’injection intr-articulaire de PRP peut être utile afin de traiter les lésions carilagineuses modérées, en complément des thérapies standards (viscosupplémentation, kinésithérapie etc).

Les contre-indications

Ce qu’il faut signaler au médecin avant la réalisation du geste :

  • une infection en cours ou de la fièvre : cela peut nécessiter de repousser le geste dans certains cas
  • la prise d’un traitement anticoagulant (coumadine, préviscan, héparine) ou antiagrégant plaquettaire (aspirine, kardegic…) afin de prendre certaines précautions pour éviter la formation d’un hématome au point de ponction.

Dans la plupart des cas, cela ne représente pas une contre-indication formelle à la viscosupplémentation, mais il est nécessaire de les prendre en compte afin de mettre en place les précautions nécessaires.

Les complications éventuelles :
Dans la mesure ou il s’agit du propre sang du patient, il n’y a aucun risque lié à la transmission de maladie comme les transfusions sanguines. Les seules risques sont ceux liés à l’infiltration, à savoir:

  • une infection : compte tenu des règles d’asepsie mises en place, ce risque est extrêmement faible (de l’ordre de 1/70000). En cas de fièvre ou signes infectieux dans la région ponctionnée (rougeur, douleur importante, oedème) dans les 24 à 48h après le geste, il est impératif de recontacter le médecin afin d’être ré-examiné.
  • une réaction inflammatoire bénigne ou une douleur locale au point d’injection pendant quelques jours.